La culpabilité, c’est assez!

par Nathalie Guertin

La culpabilite cest assez

Saviez-vous que la culpabilité est de la colère dirigée envers vous-même? Les gens me partagent souvent qu’ils se sentent coupables. Qu’ils auraient dû agir autrement dans certaines situations! Les mêmes phrases se répètent dans leur tête: « j’aurais dû dire ceci, je n’aurais pas dû faire cela, j’aurais dû, je n’aurais pas dû, je ne devrais pas faire cela…» On se blâme d’avoir mal agit. La culpabilité est une émotion très désagréable et très nuisible. Comment diminuer ou se défaire de ce sentiment qui nuit à notre joie et notre sérénité?

Commençons par comprendre que la culpabilité n’est pas causée par nos actions, ni par celles que nous n’initions pas, mais bien par les idées et les croyances que nous avons en tête à propos de ces actions.
Ces idées et ces croyances viennent de notre langue apprise.

Est-ce que l’on se blâme de parler français avec un accent québécois? Nous ne somme pas responsable de notre langue parlée, on l’a apprise et on l’a bien apprise. Cela avec l’accent qui nous distingue. Nous ne sommes pas responsable non plus de notre langue psychologique. Notre « langue apprise » . Celle-ci nous est transmise par l’éducation reçue de nos parents, de nos amis, de l’école, des religions, de toutes nos influences et de nos expériences de vie. C’est ainsi que s’est construit notre monde intérieur, nos schèmes de pensée, nos croyances, notre compréhension du monde, notre vision des choses, notre perception de la vie. Il s’agit des valeurs et des lois humaines que nous nous sommes imposés. C‘est à partir de cette perception que viennent nos émotions et ces émotions nous poussent à l’action.

Voici une petite mise en contexte: un père crie après sa fille parce qu’elle n’écoute pas ses consignes. Sa fille, n’apprécie pas et s’éloigne pour le reste de la journée. Une situation qui est dommage et désavantageuse tant pour l’un que pour l’autre. Dans ce cas, le père se sent très mal, il ressent de la culpabilité et se dit qu’il n’aurait jamais du hausser le ton, qu’il est stupide et qu’il est un mauvais père!

Si le père a comme croyance que les enfants doivent absolument écouter; qu’il est un mauvais père s’ils ne le font pas. Et s’il se dit « de quoi ai-je l’air si ma fille ne m’écoute pas, suis-je un bon à rien? » Et si quelque part dans son inconscient son cerveau fait l’association suivante: un enfant qui n’écoute pas les consignes = un père qui n’a aucune autorité parentale, est une mauviette ou même un lâche. Toutes ses pensées, conscientes ou inconscientes, qui sont irréalistes l’amènent a ressentir des émotions comme la peur, la dévalorisation, la colère. Pas surprenant que devant le comportement de sa fille qui n’écoute pas les consignes, sa réaction ait été de crier.
Se culpabiliser n’est pas très utile. Les actions que l’on posent ne sont ni mal, ni bien. On agit selon notre niveau de conscience avec ce que l’on a en tête pour sauvegarder notre bonheur ou pour le moindre des maux. Nos actions ont des conséquences, parfois négatives, parfois positives. Pour changer nos façons d’agir, il est avantageux de plonger dans notre monde intérieur, d’aller voir quelles sont nos croyances et changer nos pensées irréalistes ou incertaines par des pensées réalistes. Ce qui devrait être un bon début pour vivre plus confortablement.

Avec de la patience, un peu de travail et de la bienveillance, on peut apprendre une nouvelle langue! Souvenez-vous que la culpabilité est de la colère envers vous-même et que c’est dans l’acceptation et l’amour de soi (incluant nos côtés plus sombres) que l’on peut augmenter les moments de sérénité et de joie dans notre vie !